Les buts d'un tel chantier |
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La Tour Solaire n'émet aucun déchet et évite ainsi la libération de 800 000 tonnes de gaz à effet de serre par an, comparée aux centrales thermiques à charbon ou à pétrole. D'après EnviroMission, les analyses sur les cycles atmosphériques des gaz à effet de serre indiquent qu'il suffit de 2 ans et demi pour rembourser en quantité non-émise la quantité de CO2 produite quand le verre, le ciment, l'acier, et les turbines nécessaires sont fabriquées grâce à des énergies non renouvelables. L'analyse a supposé l'utilisation du verre pour le collecteur, et serait caduque, en bien ou en mal, dans l'hypothèse où d'autres matériaux seraient utilisés.
La faisabilité technique de la centrale à Tour Solaire a été démontrée il y a déjà plusieurs années. C'est simplement son coût, supérieur à celui des énergies fossiles à court terme, qui a empêché son développement. Mais ces différences sur le prix ne tiennent pas compte de l'impact des gaz à effet de serre sur l'environnement. Ces économies “en nature” sont implicitement comprises dans le contrat des énergies renouvelables. La tendance reste aujourd'hui à l'utilisation croissante de ces énergies, tendance suivie par l'industrie énergétique dans son ensemble. L'AEA recommande l'augmentation du Taux Minimal de Recours aux Énergies Renouvelables à 5% pour 2010, ajoutant 12 000 GWh à l'actuel cota. (...)
Une aide active du gouvernement au projet Tour Solaire est attendue à la suite du processus de confirmation des prévisions par le Victorian Department of State and Regional Development. EnviroMission tente aussi d'obtenir un statut de Major Project Facilitation (MPF) qui lui permettrait de bénéficier de l'aide matérielle et financière de la Federal Ausindustry et de Invest Australia, en ce qui concerne les enquêtes sur les matériaux et d'autres paramètres de construction. En tant qu'énergie renouvelable, la Tour Solaire peut aussi profiter des aides du programme australien de réduction des émissions de gaz à effet de serre, qui totalise 520 millions d'Euros disponibles, dont 200 millions réservés au développement des nouvelles technologies énergétiques. Avant son recours à ces aides nationales, le projet reste privé et peut réunir des fonds grâce à son entrée en bourse.
L'Australie est idéale en tant que site de la première centrale à grande échelle grâce à son ensoleillement, sa stabilité géologique, le faible coût de ses terrains, le grand nombre de ces terres connectés au réseau électrique, ses normes de construction pratiques, sa population sensible aux problèmes de l'environnement, et donc l'aide légale que peut apporter son gouvernement aux énergies renouvelables. Mais on peut aussi prendre pour exemple Los Angeles, où cette technologie est étudiée pour le brassage de l'air pollué de la vallée. L'Australie reste cependant la seule à détenir l'opportunité de montrer au reste du monde une technologie qui pourrait réduire les inégalités de développement énergétique. L'inventeur, Jörg Schlaich, peut raisonnablement penser qu'un jour, grâce à lui, l'abondant rayonnement solaire des déserts fournira l'énergie de nombreux foyers de manière tout à fait écologique. |