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Parfois appelée centrale hydro-électrique du désert, elle fonctionne de la même façon, mais de bas en haut.  Alors que l'hydroélectricité est produite en faisant couler l'eau d'un lac dans un espace étroit, donc de haut en bas, la Tour Solaire aspire l'air chaud à travers une gigantesque cheminée, soit l'inverse. Mais comme beaucoup d'idées à l'apparence simple, elle ne doit pas s'arrêter là.  Pour être viable économiquement, la Tour Solaire doit être de grande, de très grande ampleur. Le prototype espagnol qui fournit avec succès 50 kW d'électricité pendant 15 000 heures sur 7 ans avait un collecteur de 240 m de diamètre et une tour de 197 m de haut.  Il fut construit à Manzanares dans le simple but de tester le concept, et arrive au terme de son mandat. La centrale à grande échelle en cours d'évaluation chez EnviroMission en Australie devra, elle, mesurer 5 km de large et 1 km de haut pour atteindre 200 MW en capacité de production électrique.  Une capacité suffisante pour fournir 200 000 foyers, l'équivalent d'une cité comme Brisbane. La centrale couvrira une surface de 20 km carrés, et sera la plus grande et la plus haute structure jamais construite par l'homme.

Jörg Schlaich fait partie du Schlaich Bergermann Partners (SBP), qui regroupe des ingénieurs consultants de Stuttgart, en Allemagne. Cette firme est le leader mondial de la construction de tours, toits, ponts et structures “suspendues” ultralégers, comme le Munich Olympic Stadium et le Ting Kau Bridge à Hong Kong.  SBP est le développeur original de l'énergie renouvelable par Tour Solaire, et y a consacré 25 ans de recherches. En plus des travaux mis en oeuvre par SBP, près de 75 millions de $A ont été investis par elle pour concrétiser cette technologie.